CODIR et RH : Catalyseurs de l’Innovation dans l’Entreprise

🚀 Cultiver l’Intrapreneuriat : Le CODIR et les RH, Moteurs de l’Innovation

Dans un marché en constante évolution, l’innovation et l’esprit entrepreneurial au sein des organisations (ou intrapreneuriat) ne sont plus des options, mais des nécessités stratégiques. Le succès d’une telle culture repose sur une collaboration forte entre la direction (CODIR) et la fonction Ressources Humaines (RH).

I. Le Rôle Stratégique du CODIR : Définir la vision et le cadre

Le CODIR doit agir comme le garant et le promoteur de l’innovation, en définissant la direction, en allouant les ressources et en modélisant le comportement souhaité.

1. Créer une culture de la confiance et de l’expérimentation

C’est le pilier de toute initiative intrapreneuriale. L’échec ne doit pas être sanctionné, mais perçu comme une étape d’apprentissage essentielle.

  • Tolérance à l’échec mesuré : Le CODIR doit communiquer activement sur le fait que l’échec est autorisé, voire encouragé, tant qu’il est source d’enseignement (« Fail fast, learn faster »).
  • Exemple qui fonctionne : L’entreprise peut organiser des « Célébrations de l’Échec » (ou Failure Fairs) où les équipes partagent publiquement ce qu’elles ont appris de projets non aboutis. Cela démystifie l’échec et met en lumière l’apprentissage.

2. Allouer du temps et des ressources spécifiques

L’innovation ne peut pas se faire en plus des tâches quotidiennes. Le CODIR doit sanctuariser du temps et un budget pour l’expérimentation.

  • Le temps à 20 % : Inspiré par Google, permettre aux employés de dédier une partie de leur temps de travail (par exemple, 10 % ou 20 %) à des projets personnels ou des idées qui ne sont pas directement liées à leurs objectifs habituels.
  • Fonds d’amorçage interne : Mettre en place un budget dédié aux « mini-startups » internes. Les équipes peuvent soumettre des propositions et obtenir un financement rapide pour un prototype initial.

3. Diriger par l’exemple et la stratégie

L’engagement doit venir du sommet. Les dirigeants doivent être des modèles de curiosité et d’ouverture.

  • CODIR Thématique : Intégrer un point récurrent et significatif sur l’innovation et l’intrapreneuriat dans l’ordre du jour des CODIR mensuels ou organiser des CODIR thématiques annuels entièrement dédiés à la stratégie d’innovation.
  • Mentorats par les Leaders : Les membres du CODIR peuvent parrainer personnellement des projets intrapreneuriaux, leur offrant visibilité et accès direct aux ressources.

II. Le Rôle des RH : Attirer, Développer et Récompenser l’Esprit Entrepreneurial

Les RH sont le partenaire stratégique du CODIR pour mettre en œuvre cette culture, en agissant sur le recrutement, la formation, la structure et la reconnaissance.

1. Recruter et former l’esprit entrepreneurial

La détection et le développement des compétences nécessaires à l’intrapreneuriat sont primordiaux.

  • Recrutement axé sur les compétences douces (soft skills) : Prioriser la curiosité, la résilience, la pensée critique et l’audace, en utilisant des mises en situation plutôt que des entretiens classiques.
  • Exemple qui fonctionne : Mettre en place des « Bootcamps Intrapreneuriaux » où les collaborateurs existants sont formés aux méthodologies de Lean Startup, au Design Thinking et à la prise de risque mesurée. Cela permet de diffuser l’état d’esprit à tous les niveaux.

2. Assurer la flexibilité organisationnelle et l’autonomie

L’innovation prospère dans des environnements qui permettent l’autonomie et la collaboration au-delà des silos traditionnels.

  • Équipes pluridisciplinaires : Faciliter la constitution d’équipes temporaires et transversales (interfonctionnelles) pour les projets d’innovation. Les RH peuvent assouplir les règles d’affectation pour que les employés puissent se joindre à ces projets sans quitter complètement leurs fonctions initiales.
  • Délégation de pouvoir : Accorder aux managers et aux chefs de projet intrapreneuriaux une autonomie accrue en matière de budget, de recrutement temporaire et de prise de décision, réduisant ainsi la bureaucratie.

3. Reconnaître et récompenser l’initiative

La reconnaissance est la clé de la pérennité de l’intrapreneuriat. Elle ne doit pas se limiter au succès commercial.

  • Rémunération et incitations : Les RH peuvent intégrer l’investissement dans l’innovation comme un critère dans les entretiens annuels et les systèmes de primes. La récompense ne doit pas être uniquement financière, elle doit aussi inclure la reconnaissance publique ou l’accès à des formations de haut niveau.
  • Exemple qui fonctionne : Créer un programme d’« Intrapreneurs en Résidence » ou de « Jours de l’Innovation » qui permet aux employés de travailler exclusivement sur leur projet pendant une période donnée, avec le soutien de la direction. Le succès du fondateur d’AlloResto, Sébastien Forest, en est un exemple, soulignant l’importance de développer l’esprit entrepreneurial des collaborateurs pour faire naître les processus de demain.

Soutenir et développer l’esprit entrepreneurial est un acte de transformation culturelle mené conjointement par le CODIR et les RH.

Le CODIR définit la vision et le cadre de la prise de risque, tandis que les RH mettent en place les mécanismes humains pour que cette vision devienne réalité.

En cultivant la confiance, en allouant des ressources spécifiques et en récompensant l’initiative, l’entreprise transforme ses employés en intrapreneurs, assurant ainsi son agilité et sa croissance future.

Pour que l’innovation ne soit pas qu’un mot à la mode, mais un moteur stratégique, le CODIR doit l’intégrer de manière régulière, mesurable et orientée action dans ses réunions mensuelles.

Voici comment votre CODIR peut intégrer l’innovation de manière plus structurelle :

4. 📅 Sanctuariser un « Point Innovation » stratégique

L’innovation ne doit pas être traitée en « divers » à la fin de la réunion, mais comme un sujet clé, au même titre que les résultats financiers ou la performance commerciale.

  • Heure et durée fixes : Dédiez un créneau temporel fixe et significatif (par exemple, 30 à 45 minutes) au début ou au milieu de la réunion.
  • Intitulé précis : Nommez clairement ce point, par exemple : « Revue Stratégique de l’Innovation » ou « Avancement des Projets Intrapreneuriaux« .
  • Rotation des présentateurs : Ne laissez pas toujours le même Directeur de l’Innovation présenter. Invitez un intrapreneur ou un chef de projet pilote différent chaque mois à présenter son avancement, ses défis, et ses besoins de décision.

5. 📊 Mettre en place des indicateurs de performance clés (KPIs)

On gère ce que l’on mesure. Le CODIR doit suivre des indicateurs qui reflètent l’effort d’innovation, et non seulement le résultat final.

Catégorie de KPIExemples d’Indicateurs à SuivreObjectif
Input (Effort)* Nombre de propositions d’idées soumises par les employés (mois/mois).Mesurer l’engagement des collaborateurs.
* Budget alloué vs. Budget consommé dans le fonds d’amorçage interne.Assurer l’utilisation des ressources.
Processus (Vitesse)* Temps moyen entre l’idée et le premier prototype (MVP).Réduire la bureaucratie et accélérer l’expérimentation.
* Taux de conversion de l’Idée au Projet Pilote.Évaluer l’efficacité du filtre d’idées.
Output (Résultat)* Revenu généré par les produits lancés au cours des 3 dernières années.Mesurer l’impact financier réel de l’innovation.
* Taux de satisfaction des utilisateurs des nouveaux services.Mesurer l’adoption par le marché.

6. 🎯 Se concentrer sur les décisions critiques

Le rôle du CODIR n’est pas de micro-gérer les projets, mais de prendre les décisions stratégiques qui les débloquent ou les orientent.

  • Le moment du « Go/No-Go » : Chaque mois, prévoir 1 à 2 minutes pour confirmer le passage d’un projet intrapreneurial à l’étape suivante (par exemple : de l’étude de faisabilité au prototype, ou du prototype au lancement pilote).
  • Règles de décision claires : Définir en amont les critères de financement pour chaque étape (ex. : Si le MVP atteint X utilisateurs et un taux de conversion Y, le projet reçoit un financement supplémentaire de 50 000 €). Cela permet d’éviter les débats interminables.
  • Supprimer les obstacles : Le CODIR doit passer en revue les blocages identifiés par les équipes d’innovation (problèmes juridiques, accès à des données, besoin d’une ressource RH spécifique) et assigner un membre du CODIR pour lever cet obstacle avant la prochaine réunion.

7. 🧠 Promouvoir l’ouverture et la veille

L’innovation se nourrit du monde extérieur.

  • Capsule de Veille Stratégique : Dédiez 5 minutes à la présentation par un membre désigné (qui change chaque mois) d’une tendance marché, d’une technologie émergente ou d’un concurrent inattendu susceptible d’impacter l’entreprise.
  • Discussion « Et si… » : Terminez le point innovation par une question ouverte sur l’impact potentiel de cette veille sur la stratégie actuelle de l’entreprise : « Et si nos clients utilisaient la Réalité Augmentée pour nos produits ? »

En transformant le « Point Innovation » en un processus structuré de revue des KPIs, de prise de décision et de veille stratégique, votre CODIR passera d’un organe de supervision à un Comité d’Investissement et d’Orientation Stratégique pour l’innovation.


Quelle est la première étape la plus simple que votre CODIR pourrait mettre en œuvre le mois prochain pour commencer cette transformation ?

IA et Solopreneuriat : Maximisez votre Temps et Vos Ventes

🤖 Les fonctions clés de l’IA pour le Solopreneur

L’IA générative et prédictive intervient principalement pour automatiser les tâches répétitives et pour aider à la prise de décision, libérant ainsi l’énergie du solopreneur pour se concentrer sur sa vision stratégique et son cœur de métier.

1. Augmentation de la productivité (Le « Multiplicateur de temps »)

L’IA permet de réaliser en quelques minutes ce qui prendrait des heures à une personne :

  • Création de Contenu (Content Generation):
    • Génération de brouillons d’articles de blog, de scripts de vidéos, d’objets de newsletters ou de publications pour les réseaux sociaux.
    • Synthèse et reformulation de contenus existants, traduction rapide.
    • Création de visuels et d’images d’illustration avec des outils d’IA générative (ex: Midjourney, DALL-E) sans nécessiter de compétences en design graphique.
  • Recherche et Analyse:
    • Recherche rapide d’informations sur un marché ou un concurrent.
    • Extraction des points clés d’une réunion ou d’un long document (comptes-rendus automatiques).
  • Automatisation administrative:
    • Rédaction d’e-mails professionnels, de réponses aux FAQ (Foire Aux Questions).

2. Marketing et Ventes ultra-personnalisés

L’IA permet de mieux connaître le client et d’optimiser le processus de vente :

  • Analyse de données client: Segmentation des listes de diffusion et identification des prospects les plus chauds basés sur leur comportement.
  • Personnalisation: Adaptation dynamique des messages marketing et des offres en fonction du profil spécifique de chaque utilisateur.
  • Chatbots et service client: Mise en place de chatbots intelligents pour répondre aux questions courantes du support client 24/7, assurant une bonne expérience sans intervention humaine constante.

3. Aide à la Décision Stratégique (Le « Conseiller »)

L’IA exploite le Big Data pour fournir des perspectives que le solopreneur n’aurait pas pu obtenir seul :

  • Étude de marché et tendances: L’IA peut analyser des milliers de discussions en ligne et de données de marché pour anticiper les tendances et identifier de nouvelles opportunités de produits ou services.
  • Optimisation des prix: Recommandation de structures de prix et d’offres en fonction de la demande du marché et de la concurrence.
  • Test et itération: Simuler l’impact de différentes stratégies marketing avant leur déploiement réel.

💡 L’IA comme « Co-fondateur invisible »

Dans le modèle SoloNation, l’IA est le seul « associé » qui ne demande pas de salaire ni de participation aux bénéfices. C’est pourquoi son intégration est un facteur clé de compétitivité pour les solopreneurs.

Le rôle de mon accompagnement est précisément d’enseigner à l’entrepreneur comment gérer cette IA et non l’inverse.

L’enjeu n’est pas d’utiliser l’IA pour tout faire, mais de l’utiliser stratégiquement sur les tâches qui génèrent le plus de valeur (les fameux « usages à forte valeur ajoutée »), tout en préservant l’authenticité et la vision humaine de l’entreprise.

C’est notamment ce que je partage dans ma série d’ebook sur l’IA.

IA responsable : https://www.amazon.fr/gp/product/B0FP9R3KKM

IA et RH : https://www.amazon.fr/dp/B0FP2THK22

IA 100 cas d’usage : https://www.amazon.fr/dp/B0FF1RR3YQ

IA : https://www.amazon.fr/dp/B0FK3PN2CH

Négociation augmentée : L’IA au service des professionnels

Les cours de négociation enrichis par l’intelligence artificielle s’inscrivent dans un mouvement plus large de transformation des pratiques professionnelles par les technologies numériques avancées.

Ils visent à articuler de manière rigoureuse les apports de la théorie de la négociation avec les possibilités nouvelles offertes par l’analyse de données et l’IA générative, tout en maintenant au centre les compétences proprement humaines que sont le jugement, l’éthique et la relation.

Cadre et enjeux

L’introduction de l’intelligence artificielle dans la formation à la négociation répond à un double enjeu : d’une part, accompagner les professionnels dans un environnement caractérisé par la complexification des interactions et l’abondance d’informations ; d’autre part, développer une capacité réflexive sur l’usage de ces outils dans des contextes à forts enjeux économiques, sociaux et organisationnels.

L’IA n’y est pas conçue comme un substitut au négociateur, mais comme un dispositif d’aide à la décision et de structuration de la réflexion stratégique, dont l’utilisation suppose des compétences critiques et méthodologiques spécifiques.

Objectifs des cours de négociation augmentée

Ces cours poursuivent plusieurs objectifs pédagogiques : renforcer les fondamentaux de la négociation (préparation, clarification des intérêts, gestion des concessions, construction d’accords mutuellement bénéfiques) et développer la capacité à mobiliser l’IA à chacune de ces étapes de façon informée et responsable.

Ils permettent aux apprenants d’apprendre à formuler des requêtes pertinentes, à interpréter des analyses proposées par des systèmes d’IA, et à les intégrer de manière critique dans leurs propres stratégies.

Sur le plan opérationnel, il s’agit notamment de former à l’utilisation de l’IA pour : cartographier les parties prenantes, analyser des dossiers complexes, générer des scénarios de négociation alternatifs, et simuler différents profils d’interlocuteurs afin de préparer les entretiens. Les approches pédagogiques combinent apports théoriques, études de cas, mises en situation et dispositifs d’auto‑diagnostic, de manière à articuler savoirs conceptuels et développement de compétences en situation.

Rôle et contenu de l’ebook

L’ebook associé constitue un prolongement structuré de ces enseignements, sous la forme d’un support de référence mobilisable en autonomie.

Il propose une présentation systématique des concepts clés de la négociation (intérêts, positions, alternatives, zones d’accord possibles) et des principales catégories d’outils d’IA, en explicitant leurs apports, leurs limites et les précautions d’usage nécessaires.

L’ouvrage est conçu comme un guide méthodologique : il décline le processus de négociation en étapes (diagnostic, préparation, conduite, conclusion, suivi) et illustre, pour chacune, des usages types de l’IA (analyse documentaire, génération d’arguments, reformulation, analyse de scénarios) accompagnés de modèles de requêtes et de grilles d’analyse.

Il accorde une place importante aux enjeux éthiques (biais, transparence, confidentialité) et à la responsabilité professionnelle, invitant les lecteurs à adopter une posture réflexive plutôt qu’instrumentale vis‑à‑vis de ces technologies.

Public visé et apport scientifique

Ces dispositifs s’adressent à un public large : cadres et dirigeants, professionnels de la vente et des achats, responsables des ressources humaines, médiateurs et, plus largement, tout acteur impliqué dans des négociations complexes au sein des organisations.

Ils répondent à un besoin identifié de montée en compétences sur les articulations entre compétences relationnelles, capacités d’analyse stratégique et maîtrise des outils numériques avancés.

Sur le plan scientifique et professionnel, l’ensemble cours‑ebook contribue à la diffusion d’une culture de la négociation augmentée, où l’IA est envisagée comme un instrument de structuration de l’action et de soutien au raisonnement plutôt que comme un automatisme de décision.

Il ouvre également des perspectives de recherche et d’évaluation sur l’impact réel de ces outils sur la qualité des accords, l’équilibre des rapports de force et le développement de compétences transférables dans différents contextes de négociation.

​Cette formation propose une approche intégrée de la négociation enrichie par l’intelligence artificielle, articulant les apports de la théorie de la négociation avec l’usage raisonné d’outils numériques avancés. Elle vise à développer chez les participants des compétences à la fois stratégiques, relationnelles et méthodologiques, en les formant à la préparation, la conduite et l’analyse de négociations complexes, tout en mobilisant l’IA comme dispositif d’aide à la décision et de structuration de la réflexion.

À travers des apports conceptuels, des études de cas, des simulations assistées par IA et un ebook méthodologique dédié, la formation permet d’acquérir une maîtrise critique des usages de l’IA en négociation, en intégrant les enjeux éthiques, les limites techniques et les implications organisationnelles de ces outils.

Elle s’adresse à un public de professionnels (cadres, responsables commerciaux et achats, RH, médiateurs, acteurs du dialogue social) souhaitant renforcer leur capacité à concevoir et conduire des négociations dans des environnements incertains, fortement numérisés et à forts enjeux.

Pour en savoir plus, contactez moi.

Pour accéder à l’ebook en anglais : The AI Advantage : Mastering negotiation in the digital age.

Dans la même collection sur l’intelligence artificielle : https://www.amazon.fr/dp/B0FK3PN2CH

Du même auteur Yves Zieba : https://www.amazon.fr/stores/Yves-Zieba/author/B0FJWXC2XF

Chasse éthique et modernisation : vers une gestion durable

Le rôle de la chasse dans la transition écologique : comprendre, évoluer, agir

La transition écologique implique un changement profond dans notre manière d’interagir avec les écosystèmes. Souvent citée dans les débats, la chasse occupe une place particulière : à la fois pratique traditionnelle, activité de régulation et outil de connaissance du terrain. Pour comprendre son rôle aujourd’hui, il faut dépasser les idées reçues et analyser comment, dans un contexte de changement climatique et de pression anthropique, la chasse peut participer à la protection des milieux naturels.


1. La transition écologique : un défi pour la biodiversité

Les écosystèmes européens sont confrontés à des déséquilibres croissants :

  • Disparition d’habitats due à l’urbanisation et l’agriculture intensive
  • Fragmentation des forêts
  • Prolifération de certaines espèces faute de prédateurs naturels
  • Pressions accrues liées aux sécheresses, maladies et espèces invasives

Dans ce contexte, la gestion des populations animales devient un enjeu scientifique et politique. Les équilibres ne se rétablissent plus seuls : une régulation active est souvent nécessaire.


2. Le rôle historique de la chasse : entre tradition et gestion

Depuis des siècles, la chasse n’est pas uniquement un loisir. Elle a contribué à :

  • Le suivi des populations de gibier
  • La protection de certains habitats (zones humides, landes, forêts)
  • La valorisation de la nature par des réseaux d’observateurs de terrain

Les chasseurs sont souvent les premiers à signaler des anomalies dans la faune : maladies, reproduction atypique, présence d’espèces nouvelles.


3. Régulation des populations : un outil indispensable

En Europe, plusieurs grands prédateurs ont disparu pendant longtemps (lynx, loup, ours), et bien que certains reviennent, ils ne suffisent pas encore à réguler :

  • Cerfs et chevreuils, dont la surpopulation peut empêcher la régénération forestière
  • Sangliers, dont la dynamique démographique explose (climat plus doux, nourriture abondante)
  • Certaines espèces envahissantes, comme les ragondins

Sans régulation, ces populations peuvent causer :

  • Des dégâts agricoles massifs
  • La destruction de jeunes pousses forestières
  • Des accidents de la route
  • Une baisse de la diversité végétale et animale

La chasse, encadrée scientifiquement, devient alors un instrument de gestion durable.


4. Les chasseurs comme acteurs de terrain et producteurs de données

Les fédérations de chasseurs travaillent aujourd’hui avec :

  • Des biologistes
  • Des forestiers
  • Des agriculteurs
  • Des collectivités publiques

Elles participent à :

  • Des suivis de populations (comptages, prélèvements biologiques)
  • Des programmes de réintroduction ou de protection
  • L’entretien d’habitats favorables (haies, mares, clairières)
  • La lutte contre les espèces invasives

Cette collaboration est essentielle pour une transition écologique fondée sur des données fiables et un ancrage local.


5. Une chasse moderne : éthique, sécurité, technologie

L’évolution de la chasse s’inscrit dans une dynamique de modernisation :

Éthique

  • Importance du tir sélectif
  • Limitation des prélèvements
  • Mise en avant du respect de l’animal

Sécurité

  • Formation obligatoire
  • Signalisation, zones sécurisées
  • Coopération avec les communes et les forces de l’ordre

Technologie

  • Balises GPS pour chiens de chasse
  • Jumelles thermiques pour limiter les erreurs d’identification
  • Plateformes de suivi des populations
  • Analyse ADN pour mieux connaître les dynamiques des espèces

Ces outils renforcent la précision, la transparence et la dimension scientifique de la pratique.


6. Vers une chasse intégrée à la gestion durable des territoires

La transition écologique implique une approche globale :

  • Réduire les conflits entre faune sauvage et activités humaines
  • Protéger les ressources forestières et agricoles
  • Maintenir des populations d’animaux en bonne santé
  • Soutenir la biodiversité en favorisant la coexistence

La chasse, lorsqu’elle est responsable, encadrée, transparente et fondée sur la science, devient un maillon essentiel de cette stratégie.


7. Conclusion : un rôle à repenser, pas à éliminer

La chasse ne peut plus être envisagée uniquement comme une tradition ou un loisir. Elle doit être perçue comme :

  • un outil de régulation,
  • un partenaire de la gestion écologique,
  • un observateur privilégié des milieux naturels,
  • un acteur de la cohabitation entre humains et animaux.

La transition écologique ne se fera pas contre les chasseurs, mais avec les chasseurs qui s’engagent dans une démarche moderne, éthique et scientifique. Leur rôle évolue : moins centré sur le prélèvement, plus sur la compréhension, la gestion et la préservation du vivant.

Pour aller plus loin :

Du même auteur : https://www.amazon.fr/stores/Yves-Zieba/author/B0FJWXC2XF/allbooks

Prototypage : L’Art de l’Innovation Rapide

Quand le ruban adhésif sauvage rencontre la révolution

Imaginez : vous avez l’Idée du Siècle. Une invention si géniale qu’elle va vous faire gagner un Prix Nobel… ou au moins vous faire passer sur CNews. Vous êtes prêt à engager des ingénieurs, à louer une usine, à commander des tonnes de matériaux brillants.

STOP ! Respirez. Avant de dépenser votre fonds de retraite pour un gadget qui pourrait bien finir comme presse-papier, parlons du prototypage.


Le Prototype : Votre idée en mode brouillon

Le prototype, c’est l’étape où votre idée quitte la chaleur douillette de votre cerveau pour affronter la dure réalité. C’est votre premier essai, votre brouillon en 3D, souvent assemblé avec des bouts de carton, du papier toilette et une bonne dose d’espoir.

Pensez à votre premier vélo : plein de roues d’entraînement, de bosses et de genoux écorchés. Le prototype est pareil, mais pour l’innovation. Il n’a pas besoin d’être beau, il doit juste exister assez longtemps pour que vous puissiez lui hurler dessus (gentiment) et apprendre de ses (nombreux) défauts.


Pourquoi Prototyper est Crucial (et Hilarant)

1. Tuer les idées stupides rapidement (et à faible coût)

Le prototypage, c’est la version « coupe-gorge » de l’innovation.

Il vous permet de découvrir que votre « génial » gant de cuisine-chaussette est en fait une catastrophe ergonomique avant d’en avoir produit 10 000. Mieux vaut gaspiller un rouleau de papier aluminium qu’un million de dollars, n’est-ce pas ? Chaque prototype raté est une victoire masquée.

C’est l’univers qui vous dit : « Non, pas ça. Essaie encore, mon chou. »

2. Parler avec les mains (et éviter les réunions sans fin)

Combien de fois avez-vous assisté à une réunion où tout le monde parlait d’une « interface utilisateur élégante et intuitive » sans jamais se mettre d’accord sur ce que ça signifiait réellement ?

Un prototype met tout le monde d’accord. Même le plus simple des croquis ou un modèle en Lego force la discussion à devenir concrète. Au lieu de parler du « bouton magique », vous le montrez. Et si l’utilisateur essaie de cliquer sur le côté au lieu du centre, c’est une information en or ! Le prototype est le traducteur universel du jargon d’innovation.

3. Célébrer l’échec (avec une petite fête)

L’échec n’est pas une option. C’est la seule option.

Le but du prototypage n’est pas de réussir du premier coup, mais d’échouer le plus rapidement possible. Considérez votre prototype comme un enfant têtu. Vous le testez, il tombe, il se brise, il vous dit que votre idée est « complètement nulle ». Et c’est fantastique ! Vous venez d’apprendre quelque chose.

Alors, la prochaine fois que votre prototype prend feu, se désintègre ou ne fait absolument rien de ce qu’il est censé faire, ne pleurez pas.

Prenez-le en photo, appelez-le « V1.0 – L’Apprentissage » et organisez un petit goûter pour fêter l’échec. Vous êtes sur le point d’innover !


En Conclusion : prototyper est un Art

Le prototypage est un art subtil. Il exige un équilibre parfait entre l’enthousiasme d’un enfant jouant avec de la pâte à modeler et la froide logique d’un scientifique.

Alors, abandonnez la quête de la Perfection Initiale. Prenez ce carton, ce marqueur, cette ficelle et cette punaise. Votre première version sera moche, bizarre et peut-être même dangereuse, mais elle sera réelle.

Et c’est dans ce désordre imparfait que naît la véritable innovation.

Alors, quel bout de scotch allez-vous utiliser pour changer le monde aujourd’hui ?

Pour aller plus passer de l’idée au succès :

Dans la même collection Living Labs et méthodes d’innovation : https://www.amazon.fr/dp/B0FK2X51G4

Du même auteur : https://www.amazon.fr/stores/Yves-Zieba/author/B0FJWXC2XF

Comment le Vibe Coding Transforme le Développement avec l’IA

Vibe Coding : quand le flow créatif rencontre l’intelligence artificielle

Le vibe coding est une nouvelle manière de programmer, plus intuitive et spontanée. Inspiré de l’improvisation artistique, il consiste à coder « au feeling » et à expérimenter rapidement, souvent avec le soutien d’une intelligence artificielle. Une tendance émergente qui séduit autant les développeurs que les créatifs.


Qu’est-ce que le vibe coding ?

Contrairement au développement classique, très structuré et planifié, le vibe coding privilégie :

  • une approche exploratoire,
  • l’expérimentation au détriment de la perfection immédiate,
  • la recherche du flow et du plaisir de coder.

Dans ce contexte, l’IA agit comme un copilote qui propose du code, suggère des idées, et permet de rebondir rapidement sur de nouvelles directions.


Pourquoi le vibe coding est-il intéressant pour l’IA ?

L’intelligence artificielle est au cœur du vibe coding. Elle joue plusieurs rôles :

🚀 Accélération du prototypage

En quelques minutes, un développeur peut tester des dizaines de variantes sans repartir de zéro.

🎨 Génération d’idées inédites

L’IA propose des solutions originales, parfois inattendues, qui enrichissent le processus créatif.

🔁 Apprentissage collaboratif

L’humain apprend à mieux formuler ses prompts, tandis que l’IA affine ses suggestions grâce au feedback.


Exemples d’applications concrètes

  • Design d’interfaces web : tester plusieurs versions d’une même maquette avec l’aide d’une IA générative.
  • Jeux vidéo expérimentaux : créer des mécaniques surprenantes en improvisant avec du code généré.
  • Musique et art numérique : coder en direct avec une IA qui enrichit la performance artistique.

Une nouvelle culture du code en marche

Le vibe coding ouvre la porte à une nouvelle génération de programmeurs : moins obsédés par la perfection syntaxique, plus curieux, plus créatifs.

Avec l’IA, le code devient :

  • plus accessible aux non-experts,
  • plus ludique,
  • et plus propice à l’innovation.

Le vibe coding n’est donc pas seulement une tendance : c’est une façon de repenser notre relation au code et à l’intelligence artificielle.


👉 Et vous, seriez-vous prêt·e à tenter le vibe coding avec une IA comme copilote ?

Pour aller plus loin sur le code créatif :

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Cercle de Médiation : L’Art de Se Connecter

La nouvelle ère du réseautage : au-delà des cartes de visite


Si l’art de la réussite consiste à s’entourer des meilleur.e.s, alors le réseautage ne se limite plus à une simple accumulation de contacts. L’art de se connecter évolue. Aujourd’hui, on ne cherche plus seulement un réseau, mais une communauté. Une tribu. Et au cœur de cette transformation se trouvent les concepts de cercles de médiation, de communautés d’usage, d’intérêt et de valeur.

Ces notions ne sont pas de simples mots à la mode. Elles représentent un changement profond dans la manière dont nous bâtissons nos relations professionnelles et personnelles.

Qu’est-ce qu’un cercle de médiation ?

C’est un espace, physique ou virtuel, où les interactions ne sont pas directes. Elles passent par une tierce personne ou un sujet commun. La plateforme d’innovation ouverte de Syntezia Sàrl en est un excellent exemple avec ses 9 cercles de médiation. C’est l’activité partagée qui crée le lien, qui permet aux participants de se découvrir, de se connecter et de s’entraider naturellement, sans la pression d’un « réseautage » classique où chacun.e se présente avec un pitch.

Ces cercles sont d’une puissance incroyable pour des entrepreneurs ou des créateurs. C’est l’endroit parfait pour des collaborations inattendues, parce que les échanges se font de manière authentique, sans masque. On ne se présente pas comme « directeur de » ou « fondatrice de », mais simplement comme un être humain qui partage une passion.

Au-delà de l’usage : créer du lien et des valeurs

Le réseautage tel qu’on le connaît se concentre souvent sur l’usage. Je me connecte à cette personne parce que j’ai besoin de son expertise, ou parce qu’elle peut m’ouvrir une porte. C’est transactionnel. Utile, certes, mais limité.

Mais la véritable magie opère quand on passe aux communautés d’intérêt et de valeur.

  • Une communauté d’intérêt est construite autour d’un sujet commun. La communauté AgileNetup et ses groupes technologiques en sont une parfaite illustration. C’est un groupe d’individus qui partagent un même intérêt, le désir de s’entraider et d’évoluer ensemble.
  • Et au sommet se trouve la communauté de valeur. Là, ce n’est plus seulement l’intérêt qui nous unit, mais un ensemble de valeurs et de principes fondamentaux. C’est le sens que l’on donne à nos activités professionnelles. Dans un monde qui bouge vite, ces communautés de valeur offrent un ancrage, une raison d’être qui dépasse les succès individuels, comme c’est le cas pour la communauté des sustainable shapers de Hack Your Style qui promeut la mode et le luxe durable.

Êtes-vous prêt.e à passer du réseautage transactionnel à la connexion authentique ?

Du flirt au mariage

L’éloge des synergies hôtelières

Dans le grand ballet de la vie économique, certaines rencontres sont faites pour durer.

On a vu le mariage du café et du croissant, celui de la pomme et du cidre, et même, pour les plus téméraires, celui du chausson et de la chaussette.

Mais ces dernières années, c’est un autre couple qui fait vibrer les cœurs : l’hôtellerie et la restauration qui se marient avec le coworking et le coliving.

Imaginez un peu le début de cette romance.

L’hôtel, élégant et sophistiqué, a toujours été le lieu des rencontres éphémères. On y passe une nuit, un week-end, une semaine.

Il offre le gîte, il offre le couvert, mais l’amour ne dure qu’un temps.

De l’autre côté, le restaurant, est un peu le partenaire fidèle.

On y revient pour le bon goût de sa cuisine, la convivialité de ses tables. C’est un peu le couple stable, celui qu’on ne présente plus.

Et puis, un jour, les voilà qui font une rencontre qui va tout bouleverser.

Le coworking et le coliving, deux jeunes pousses modernes et pleines d’ambition. Le coworking, c’est l’espace de travail qui a du style, qui a de la conversation.

C’est l’amant qui vous fait découvrir de nouvelles idées, qui vous permet de rencontrer des gens passionnants. Le coliving, c’est le cousin éloigné, celui qui vous fait partager votre appartement pour réduire le loyer, mais qui a su le transformer en un lieu de vie aussi confortable que chaleureux.

Au début, c’était un simple flirt.

L’hôtel qui proposait un espace de coworking dans un coin de son lobby, le restaurant qui accueillait des télétravailleurs pour le déjeuner. Les hôtels ont misé sur le coliving en créant des espaces d’hébergement partagé pour des séjours plus longs. Un simple flirt, mais qui a vite pris une tournure plus sérieuse.

Car ces quatre entités ont réalisé qu’elles étaient faites pour être ensemble. L’hôtel, grâce au coworking et au coliving, ne se résume plus à une simple nuitée. Il devient un lieu de vie à part entière.

Le restaurant, lui, ne se contente plus de nourrir ses clients, il devient la cantine chic de ces nouveaux télétravailleurs.

Et ces derniers ne se contentent plus d’un simple bureau ou d’une simple chambre. Ils ont accès à une salle de sport, une piscine, un restaurant de qualité, un bar lounge, une salle de réunion équipée.

Aujourd’hui, l’hôtel s’est transformé en un véritable espace hybride, mi-hôtel, mi-bureau, mi-maison.

Ces quatre entités ont trouvé la recette du bonheur : en s’unissant, elles ont créé une nouvelle offre, plus complète et plus séduisante.

Elles ont compris qu’en partageant leurs ressources et leurs clientèles, elles pouvaient aller plus loin, ensemble.

C’est ça, le grand mariage de l’hôtellerie, de la restauration, du coworking et du coliving. Une union qui a du sens, qui est belle et qui, en plus, est rentable.

Une union qui a su passer du flirt passionné au mariage solide, pour le plus grand bonheur de leurs clients.

Un mariage moderne, fait d’amour, de travail et de bons repas.

Pour connaître la suite de l’histoire, je vous invite à lire mon e-book !

Living Labs et Objets Frontières : Un Duo Gagnant

Dans l’environnement de recherche dynamique d’aujourd’hui, notamment en ce qui concerne les ateliers interactifs et les Living Labs, la notion d’« objets frontières » joue un rôle de plus en plus crucial.

Il s’agit d’un concept qui peut sembler académique à première vue, mais dont l’application pratique est profonde. Cet article de blog explore ce que sont les objets frontières et comment ils facilitent la collaboration et l’innovation dans ces espaces.

Objets frontières : des catalyseurs pour la collaboration

Que sont les objets frontières ?

Le concept d’objets frontières a été introduit pour la première fois par la sociologue des sciences Susan Leigh Star. Essentiellement, un objet frontière est quelque chose qui est à la fois assez robuste pour maintenir son identité à travers différents mondes sociaux et suffisamment malléable pour être adaptable aux besoins locaux de chacun. En d’autres termes, ce sont des artefacts qui peuvent être interprétés différemment par divers groupes, tout en conservant une signification ou une structure centrale qui permet la communication et la coordination entre ces groupes.

Pensez-y comme à un langage commun ou un point de référence partagé qui transcende les jargons spécifiques à une discipline, les hypothèses et les objectifs. Il peut s’agir de :

  • Représentations visuelles : cartes, diagrammes, prototypes, modèles 3D.
  • Documents : rapports, plans de projet, fiches techniques.
  • Objets physiques : maquettes, outils, spécimens.
  • Systèmes numériques : tableaux de bord, bases de données, plateformes logicielles.

Pourquoi sont-ils si importants dans les ateliers interactifs ?

Les ateliers interactifs, par leur nature même, réunissent des personnes issues de diverses disciplines, avec des expertises variées et des perspectives différentes. Qu’il s’agisse de concepteurs, d’ingénieurs, de scientifiques, d’utilisateurs finaux ou de décideurs, chacun arrive avec son propre « monde » de compréhension. Sans un mécanisme pour combler ces lacunes, la communication peut s’enliser dans des malentendus ou des impasses.

C’est là que les objets frontières brillent :

  • Faciliter la compréhension mutuelle : Un prototype physique, par exemple, permet à un ingénieur de discuter de sa faisabilité technique, à un concepteur d’évaluer son ergonomie, et à un utilisateur potentiel de visualiser son application, le tout à partir du même point de référence.
  • Ancrer la discussion : Au lieu de débats abstraits, les objets frontières offrent un point d’ancrage concret. Ils aident à concentrer la conversation, à identifier les points d’accord et de désaccord, et à faire avancer le travail.
  • Favoriser la co-création : Les objets frontières sont souvent des outils que les participants peuvent manipuler, modifier ou annoter ensemble, favorisant ainsi un sentiment de propriété et de co-création.
  • Documenter le processus : Ils servent également de documentation vivante du processus de collaboration, enregistrant l’évolution des idées et des décisions.

Le rôle des objets frontières dans les Living Labs

Les Living Labs sont des environnements de recherche et d’innovation réels, où les utilisateurs finaux sont impliqués dans tout le cycle d’innovation, de la co-création à l’expérimentation et à l’évaluation. La complexité des Living Labs réside dans la multiplicité des acteurs (entreprises, universités, organismes publics, citoyens) et la nature évolutive des problèmes abordés.

Dans ce contexte, les objets frontières deviennent encore plus critiques :

  • Naviguer la complexité et l’incertitude : Les Living Labs opèrent souvent dans des situations floues et complexes. Un objet frontière, comme une carte de flux de services ou un scénario d’utilisation, peut aider à visualiser les interdépendances et à gérer l’incertitude.
  • Construire des ponts entre la recherche et la pratique : Ils permettent aux chercheurs de traduire leurs découvertes en quelque chose de compréhensible et d’utilisable par les praticiens, et aux praticiens de communiquer leurs besoins et leurs observations aux chercheurs.
  • Engager les utilisateurs : En Living Labs, les objets frontières peuvent être des outils d’engagement puissants. Des maquettes interactives ou des prototypes à petite échelle peuvent permettre aux utilisateurs finaux de tester, de commenter et de façonner activement les solutions.
  • Soutenir l’expérimentation itérative : Les objets frontières sont parfaits pour les cycles d’expérimentation rapides et itératifs. Un prototype peut être rapidement modifié en fonction des retours d’expérience, puis testé à nouveau, alimentant ainsi un processus d’amélioration continue.

Mettre en œuvre les objets frontières dans votre pratique

Pour tirer parti de la puissance des objets frontières dans vos ateliers et Living Labs, considérez les points suivants :

  • Identifiez les lacunes de communication : Où les différents groupes ont-ils du mal à se comprendre ? C’est là qu’un objet frontière pourrait être le plus utile.
  • Concevez l’objet frontière avec soin : Il doit être suffisamment flexible pour différentes interprétations, mais assez stable pour maintenir sa signification centrale.
  • Encouragez l’interaction : Les objets frontières ne sont pas statiques ; ils sont destinés à être manipulés, discutés et modifiés.
  • Soyez conscient de leurs limites : Si les objets frontières sont de puissants facilitateurs, ils ne remplacent pas une communication claire et une confiance mutuelle.

En conclusion, les objets frontières sont des outils indispensables pour naviguer dans la complexité de la collaboration multidisciplinaire. En les utilisant stratégiquement dans les ateliers interactifs et les Living Labs, nous pouvons non seulement améliorer la communication, mais aussi stimuler une innovation plus significative et plus pertinente. C’est en reconnaissant et en exploitant le pouvoir de ces artefacts partagés que nous pouvons véritablement construire des ponts entre les idées, les personnes et les mondes.

Pour aller plus loin :

Les objets frontières : catalyseurs de l’innovation collaborative

Dans un monde où l’innovation collaborative devient une nécessité, je vous invite à explorer une approche fascinante dans son ouvrage unique : le rôle des objets frontières.

Ces artefacts, qu’ils soient concrets ou symboliques, ont le pouvoir de connecter des mondes différents, de faciliter la collaboration et de donner vie à des idées au sein des Living Labs.

Voici pourquoi ce livre est un incontournable pour quiconque souhaite repenser ses pratiques de co-création et de codesign.

Pourquoi ce livre est-il utile ?

Collaborer pour innover n’est pas une mince affaire. Entre visions divergentes, langages variés et objectifs parfois flous, les projets collaboratifs peuvent vite devenir complexes.

Ce guide pratique et inspirant propose une solution : les objets frontières, des outils capables de structurer, clarifier et dynamiser les démarches de co-création.

Que vous soyez facilitateur, chercheur, designer, élu ou citoyen engagé, ce livre vous équipe pour transformer vos pratiques et maximiser l’impact de vos collaborations.

Ce que vous allez découvrir dans cet ouvrage est bien plus qu’un simple manuel : c’est une véritable boîte à outils pour les acteurs de l’innovation.

Voici un aperçu de ce qui vous attend :

  • 100 objets frontières : Classés par phase du processus d’innovation (vision, prototypage, évaluation, engagement), ces artefacts sont des leviers pour structurer et enrichir vos projets.
  • Exemples concrets : Des outils visuels, cartes, prototypes, rituels d’animation et méthodes d’expérimentation, tous issus de pratiques réelles en Living Labs. Comme celui-ci.
  • Conseils pratiques : Des techniques d’animation éprouvées, accompagnées de questions puissantes pour stimuler le dialogue et approfondir la compréhension mutuelle.
  • Approche inspirante : Une méthodologie nourrie par des années d’expérience terrain, à la croisée de la théorie et de la pratique.

À qui s’adresse ce livre ? Ce livre-outil s’adresse à un large public, notamment :

  • Animateurs de communautés d’innovation cherchant à dynamiser leurs ateliers.
  • Designers de politiques publiques ou de services souhaitant intégrer des méthodes collaboratives.
  • Acteurs de l’innovation sociale, durable ou technologique en quête d’outils pour fédérer des équipes pluridisciplinaires.
  • Formateurs, enseignants et chercheurs en co-construction, désireux d’enrichir leurs approches pédagogiques.

Un livre, trois dimensions. Ce livre se distingue par sa polyvalence. Il est à la fois :

  • Un livre-outil : Pratique, il propose des solutions directement applicables pour structurer vos démarches.
  • Un livre-miroir : Il invite à réfléchir sur vos pratiques et à identifier les leviers d’amélioration.
  • Un livre-passerelle : Il crée des ponts entre disciplines, cultures et perspectives pour une collaboration fluide et créative.

Pour faciliter son utilisation, le livre inclut :

  • Une table des matières interactive pour naviguer facilement entre les sections.
  • Des fiches de synthèse prêtes à l’emploi pour appliquer les concepts dans vos projets.

Prêt à transformer vos espaces de co-création ?

Avec cet ouvrage, Yves Zieba vous donne les clés pour donner forme à l’invisible et faire dialoguer les mondes.

Que vous souhaitiez activer la créativité collective, clarifier des idées complexes ou engager des parties prenantes variées, ce livre sera votre allié.

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