
Vous passez trop de temps sur les réseaux sociaux ? Vous n’êtes pas vraiment certain que c’est dans votre intérêt, vous entendez de plus en plus de personnes qui souhaitent sortir des GAFAs avant d’en être accro ? Vous n’avez pas vraiment envie d’un monde dans lequel des personnes que vous ne connaissez pas, connaissent tout de vous ? Vous avez aussi sans doute entendu parler des problèmes liés au respect de la vie privée, à la sécurité et à la propriété de vos données ?

Maintenant, imaginez qu’en une seule migration, vous puissiez vous téléporter dans le merveilleux monde du Web 3.0. A quoi cela ressemblerait ?
Finies les mauvaises habitudes
Vous passez trop de temps sur Facebook, Twitter, Google et les autres. En même temps, vous appréciez certains aspects et services que ces outils vous rendent. (veille, engagement, information, relations…). Comment avoir tout cela sans les dérives des systèmes centralisés ? Si j’arrête Facebook, Twitter, Google et les autres, je migre vers quoi pour ma detox ?

RIP le web 2.0
Existe-t-il des alternatives à tout cela ? La réponse est simple: oui !
Le web 2.0 a été largement privatisé. Facebook, Uber ou Airbnb ont créé des réseaux privés pour des infrastructures publiques, qu’ils dominent. Est-ce vraiment aussi bien que mon ancienne vie avec mes ex (Facebook, Twitter, Google, Amazon, et tout et tout) ? Cela résoud-il vraiment tous mes problèmes, ou est-ce que je vais juste recréer les mêmes problèmes sur d’autres plateformes ? Si pour savoir, je dois lire tous les longs contrats ennuyeux et tous les termes et conditions de toutes ses plateformes, qui me piquent mes données, je ne suis pas sûr d’avoir le temps, le courage, et de m’y connaître assez.
Tentons tout de même l’expérience, listons toutes les drogues de web 2.0 dont nous voulons nous désintoxiqués. Rien de personnel, mais vous nous avez assez volé de données à l’insu de notre plein gré et vous en savez déjà trop sur nous !

Comment un autre web pourrait fonctionner ?
Qu’on l’appelle 3.0, 4.0 ou 5.0 n’a pas vraiment d’importance. Ce qui compte, c’est les ingrédients que l’on veut dans la recette. Imaginons un réseau ouvert, décentralisé, non-monopolistique, respectueux des droits et des données privées de chacune et de chacun.
Un zest de vie privée mieux protégée, quelques grammes de transparence sur la propriété des données, une bonne dose de sécurité en plus, et une pincée de droit à l’oubli ! Si en plus, cela pouvait permettre à nos données personnelles de rester en Europe, pour savoir dans quelle juridiction un éventuel contentieux se règlerait, ce serait bien ! Imaginons un futur (pas si lointain) avec des téléphones cryptés, des VPN’s, du stockage décentralisé, des portefeuilles de crypto-devises, dans lequel nous serions tous.
Si au passage, on pouvait profiter de ce que la blockchain peut nous apporter, notamment le maintien de l’intégralité des données, si on le souhaite, ce serait chouette.

Credit de cette image (MGZ) / Matteo Gianpietro Zago (article en anglais).
Alors à quoi cela ressemblerait ma nouvelle vie en Web 3.0 ?
- Mon navigateur
Pour éviter Chrome ou Internet Explorer, nous avons Qwant, Brave ou Mozilla Firefox
- Mon moteur de recherche
Pour éviter Google ou Bing, ce serait Start Page
- Mon stockage de documents
Au lieu de Google Drive et Dropbox, que nous connaissons tous, nous pourrions utiliser un stockage cloud décentralisé comme Storj, Sia, Filecoin ou la technologie IPFS pour stocker et partager des documents.
- Ma messagerie instantanée, mon téléphone et ma vidéoconférence
Au lieu d’utiliser Skype ou Hangout, nous pourrions utiliser des plateformes comme Experty.io. A la place de WhatsApp et de Wechat, nous pouvons utiliser Status pour nos chats, nos paiements.
- A la place des Operating Systems, tels que iOS et Android, et leur problème d’interopérabilité, qui force tous les développeurs à développer 2 fois, nous pourrions utiliser des frameworks comme Essentia ou EOS pour passer dans l’ère de ce nouveau web, et ainsi éviter les problèmes d’interopérabilité.
- Plus besoin de Facebook, on peut migrer vers Akasha ou Steemit.
- Et enfin pour trouver des clients, on quittera Upwork pour lui préférer Ethlance.
Plusieurs questions toutefois… qu’allons nous faire de ceux qui ont du mal avec le Web 1.0 ? Quelles nouvelles dépendances vont émerger ? Ce pari (basé largement sur Ethereum) est-il le bon ? Existe-t-il des équivalents francophones à toutes ces nouvelles solutions ?
Qu’en pensez vous ? Vers quoi allez vous migrer ?
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