Conséquences de la Loi Omnibus I pour les Entreprises

📰 OMNIBUS I : Simplification ou Détricotage du Green Deal ? 🇪🇺🇨🇭

Le récent vote du Parlement européen sur la proposition législative « Omnibus I » a marqué un tournant controversé, soulevant des questions majeures quant à la direction future du Pacte vert pour l’Europe (Green Deal) et ses conséquences pour les entreprises européennes et suisses.

Ce paquet, présenté par la Commission européenne en février 2025, est officiellement destiné à simplifier et alléger le fardeau réglementaire sur la durabilité (ESG) pour les entreprises.


Qu’est-ce qu’OMNIBUS I et que signifie le vote ?

L’initiative Omnibus I vise à modifier simultanément plusieurs textes législatifs clés du Green Deal, notamment :

  • La Directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD).
  • La Directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (CSDDD).
  • Le Règlement Taxonomie de l’UE.

Le vote du Parlement européen, intervenu le 13 novembre 2025 (selon les sources), a été adopté grâce à une alliance entre les groupes de droite et d’extrême droite. Les modifications votées sont perçues par ses partisans comme un gain de compétitivité et une réduction de la bureaucratie, mais par ses détracteurs comme un affaiblissement substantiel des ambitions environnementales et sociales de l’UE.

📉 Les principales modifications adoptées :

  • Relèvement drastique des seuils d’application : Le nombre d’entreprises soumises aux obligations de la CSRD (reporting) et de la CSDDD (devoir de vigilance) est fortement réduit. Par exemple, le seuil pour la CSRD serait relevé à plus de 1 750 employés et un chiffre d’affaires net supérieur à $450 millions d’euros (contre 250 employés auparavant), et pour la CSDDD à 5 000 employés et $1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires net. Cela exclut une grande partie des entreprises initialement concernées.
  • Report des échéances : Les entreprises des vagues 2 et 3 de la CSRD bénéficieraient d’un report de deux ans pour la mise en application de la norme.
  • Suppression du Plan de Transition Climatique : Le Parlement propose de supprimer l’obligation pour les entreprises concernées de devoir élaborer et publier un plan de transition climatique aligné sur l’Accord de Paris.
  • Simplification du Reporting (ESRS) : Réduction du nombre de points de données obligatoires à fournir et suppression des normes sectorielles.
  • Atténuation du Devoir de Vigilance (CSDDD) : Assouplissement des exigences, recentrage de la chaîne de valeur sur les partenaires commerciaux directs, et suppression de l’obligation de mettre fin aux relations commerciales problématiques (la suspension devenant une option).

🌳 Conséquences pour le Green Deal Européen

Le vote Omnibus I est largement considéré comme un recul pour le Green Deal, même si l’UE maintient par ailleurs son objectif de réduction de $90\%$ des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040.

  • Perte d’Ambition et de Cohérence : En réduisant le champ d’application et en supprimant des exigences clés (comme le plan de transition), le paquet affaiblit l’architecture globale du Green Deal. Certains critiques parlent d’un « détricotage » de l’agenda de durabilité.
  • Incertitude Réglementaire : Les modifications constantes créent une grande insécurité juridique pour les entreprises qui ont déjà investi dans la mise en conformité ou qui attendaient des règles claires pour orienter leurs investissements.
  • Risque de Greenwashing Accru : Un reporting allégé et moins contraignant pourrait potentiellement réduire la transparence et la fiabilité des données ESG, rendant plus difficile pour les investisseurs et les parties prenantes d’évaluer les risques et les engagements réels des entreprises.

💼 Implications pour les Entreprises Européennes et Suisses

Le paquet Omnibus I a des conséquences directes et indirectes sur le paysage économique.

Pour les Entreprises Européennes :

  • Allègement pour les PME et Grandes Entreprises (Hors Seuils) : La principale conséquence positive est la réduction significative de la charge administrative et des coûts de mise en conformité pour les milliers d’entreprises désormais exemptées (principalement des PME cotées et de grandes entreprises tombant sous les nouveaux seuils plus élevés).
  • Incertitude et Coûts Engagés : Les entreprises qui avaient déjà entamé des démarches de préparation (recrutement, systèmes informatiques, conseil) pour respecter les délais et seuils initiaux sont confrontées à des coûts irrécupérables et à une incertitude sur les règles futures, les négociations interinstitutionnelles (trilogues) devant encore finaliser le texte.
  • Risque de Concurrence Déloyale : Certains craignent que l’affaiblissement des règles ne conduise à une concurrence déloyale au sein du marché unique, où les entreprises les plus vertueuses pourraient se retrouver désavantagées par celles qui réduisent leurs efforts de durabilité.

Pour les Entreprises Suisses :

Même si la Suisse est un pays non-membre de l’UE, elle est fortement impactée par les réglementations européennes en raison de ses liens commerciaux étroits et du principe d’extraterritorialité de certaines directives.

  • Impact indirect via la chaîne de valeur : Les grandes entreprises suisses, en particulier les multinationales, sont souvent des fournisseurs, clients ou sociétés mères d’entités de l’UE. Elles restent donc indirectement concernées par les exigences de reporting et de diligence de leurs partenaires européens, notamment les règles sur la chaîne de valeur.
  • Allègement potentiel : Si les exigences de reporting sur la chaîne de valeur sont allégées et limitées par l’Omnibus I, cela pourrait théoriquement se traduire par moins de demandes d’information (moins de pression de reporting) de la part des grands groupes de l’UE envers leurs partenaires suisses, notamment les PME suisses.
  • Harmonisation Nationale : La Suisse dispose de ses propres réglementations sur le reporting de durabilité. Le gouvernement suisse pourrait être amené à réévaluer et potentiellement simplifier ses propres règles nationales pour maintenir la compétitivité et la cohérence avec le marché clé de l’UE, comme le suggèrent certaines voix économiques suisses.

Prochaines Étapes

La version votée par le Parlement européen est désormais l’une des positions dans les négociations en trilogue avec le Conseil de l’Union européenne et la Commission.

Le résultat final, qui déterminera la portée exacte de la simplification et le véritable impact sur le Green Deal, est attendu dans les mois à venir.

Leveraging my Strategic Framework for Circular Business Models: Navigating Sustainable Transformation

Je suis ravi de vous annoncer une nouvelle des plus enthousiasmantes : mon article, intitulé

« Leveraging a new strategic framework for Circular Business Models: Navigating Sustainable Transformation »

a été accepté pour une présentation orale à la 8e Conférence internationale sur les technologies et les modèles d’affaires pour l’économie circulaire (TBMCE 2025).

Cet événement prestigieux se tiendra au Grand Hotel Bernardin, à Portorož, en Slovénie, du 3 au 5 septembre 2025.

C’est un honneur immense de pouvoir partager mes recherches et de présenter les cas d’usage les plus pertinents de l’économie circulaire, symbiotique et régénérative et d’échanger avec des experts du monde entier sur l’avenir de l’économie circulaire et sur les solutions de la transition écologique.


Une opportunité unique en Slovénie

La Slovénie est un lieu idéal pour discuter de ce sujet crucial.

En effet, elle se positionne comme un acteur clé dans le développement de solutions durables et innovantes.

Je suis impatient de découvrir les initiatives locales, de tisser de nouveaux liens et de contribuer aux discussions sur la manière dont nous pouvons tous travailler à une transformation plus durable.

Je me réjouis de vous tenir au courant de cette formidable expérience et des découvertes que je ferai lors de cette conférence.

Pour en savoir plus sur la conférence TBMCE 2025 : https://tbmce.um.si/ et sur le programme de la conférence : https://tbmce.um.si/wp-content/uploads/2025/08/V1_PROGRAM_TBMCE_2025-1.pdf

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude aux organisateurs de la conférence ainsi qu’aux évaluateurs qui ont examiné mon article.

Votre soutien et votre reconnaissance sont une source d’encouragement inestimable.

C’est un grand honneur d’être sélectionné pour présenter mon travail devant un public aussi distingué.

Collaborer, mythe ou réalité ?

Peut on collaborer sur tout ? Oui, on peut collaborer sur tout, mais pas avec n’importe qui (clin d’oeil évidemment à Coluche, on a les références qu’on peut).

De pair à pair ? Ok, mais pas avec toi !

Tout le monde parle de l’économie collaborative au niveau « macro », c’est certain, cela va être un carton, oui mais personne ne nous a vraiment bien expliqué comment collaborer au niveau « micro ».

A l’heure où l’on voit bien que nous allons devoir collaborer de plus en plus plutôt que d’entrer en compétition systématique, où l’on se rend compte que les modèles économiques qui reposaient sur une asymétrie de l’information, ou un accès privilégié aux ressources naturelles, doivent se réinventer, et où intelligence artificielle, blockchain, automatisme et objets connectés prennent une place grandissante dans notre vie, comment faire pour bien s’entourer ? Avec qui allons-nous être compatible, complémentaire et avec qui allons nous avoir envie et plaisir à collaborer ?

Qui es-tu bel(le) inconnu(e) ? Es-tu compatible et complémentaire avec moi ?

Jusqu’à présent, il était clairement établi que l’on ne choisissait pas les personnes avec qui on travaille, ni son chef, ni ses collègues, ni ses clients. Il faut faire avec. Mais, cela, c’était avant !

Désormais, nous tendons vers une société où nous serons toutes et tous, à la fois plus indépendants, plus résilients, mais vraisemblablement moins fidèles à nos employeurs, car moins fidélisés.

Dès lors, trouver les bons associés, les bons amis, les bons partenaires devient encore plus important.

Comment faire pour trouver les bons et les garder ?

Comment les chercher, comment les trouver, comment se mettre d’accord et comment durer ensemble pour former une belle équipe d’associés.

Vaste question, large débat.

Les modèles d’association et autre pacte d’actionnaire existent depuis bien longtemps, mais ce n’est pas de cela dont il s’agit.

Pour que l’économie soit collaborative, il faut trouver les bonnes personnes avec qui on peut collaborer.

Ce n’est pas uniquement une question de proximité. Ce n’est pas uniquement la fréquentation d’un même lieu qui va tout faire et qui va permettre la collaboration. Les lieux, aussi agréables soient-ils, ont par ailleurs aussi des hauts et des bas, voir ce qui arrive à WeWork. Nous pensions qu’ils allaient manger tout cru tous les espaces sympas de coworking, il y a quelques mois, et les voilà en difficulté.

Alors les réseaux sociaux peut-être? Le monde virtuel créateur de lien. Et bien, non. N’importe qui contacte n’importe qui d’autre pour tout un tas de mauvaise raisons, notamment pour leur vendre ce qu’ils n’ont pas vraiment demandé. Il suffit de payer un peu pour pouvoir envoyer un message direct à quasiment n’importe quelle personne cible dans LinkedIN. Sans présentation, sans intermédiaire, sans briser la glace, sans même devoir prendre un café !!!

C’est sans doute beaucoup plus subtile que cela. Trouver les bonnes personnes (de préférence) avant de s’associer, c’est en fait un travail de longue aleine. C’est de plus en plus complexe et multi-dimensions et c’est précisemment pour cela que cela devient intéressant.

Etre 100% nomade et sans attache alors ? Et bien, non plus. Voir les mésaventures de The Shared Brain, uberisateur uberisé ? pourtant super prometteur à leurs débuts.

Il doit bien y a quelques pistes intéressantes pour ne pas se tromper. Je pense notamment à The Slicing Pie pour proposer une méthode fair et équitable pour s’associer.

Ah oui, en plus de trouver les bonnes personnes, il faut aussi que le modèle collaboratif (contribution & rétribution) soit équitable, sinon, personne n’a envie d’être le dindon de la farce. Ensuite il faut se mettre d’accord sur les rôles, les responsabilités. Après cela ne fonctionne quasiment jamais comme prévu…

Bref, tout cela pour dire que je n’ai pas encore trouvé la solution. En design thinking, j’ai appris que ce n’est pas grave, et que l’essentiel, c’est de passer plus de temps dans la phase d’empathie. Finalement, cette phase d’empathie est plutôt agréable, voire carrément très agréable.

On rencontre des personnes toutes plus intéressantes les unes que les autres. C’est en tout cas ce qui m’arrive en 2019, et c’est super agréable !

Notamment en cette période de rentrée avec notamment notre petit groupe de réflection sur les communautés d’intérêt, et de valeurs, la mise en place de la SBA Suisse, l’organisation du Global Goals Jam à Genève, le déplacement à Thessalonique pour les Open Living Lab Days, l’initiative Isynnov, le Living Lab de Mobilité Douce SnailMobLab, le hackaton, le défilé de mode éthique et responsable, la célébration du bicentenaire de l’ESCP à Genève, et tous nos petits groupes de travail secrets. Bref, un belle liste d’expériences magnifiques et de rencontres inspirantes. Pourvu que cela dure !

Et si le bon modèle, c’était chacun chez soi et on se rencontre quand on en a besoin ?

Tous indépendants ? tous autonomes ? tous interdépendants ? C’est probablement ce vers quoi nous nous dirigeons dans notre merveilleux monde des MeetUps, des start-ups, des scale-ups et des entrepreneurs (« wannabe », « dontwannabe » et « nottoosureyet » entrepreneurs).

Des associations de petits groupes à géométrie variable, le temps d’un projet qui se passe bien. Sans doute pas plus. Nous nous dirigerions donc vraisemblablement vers de nouvelles formes de collaboration. Finies les réunions inutiles et interminables (tant mieux), et découvrons ces milles endroits où nous allons réinventer le monde !

Une mauvaise expérience ? Arrêtons tout de suite et plus jamais cela.

Un ego surdimensionné, un mauvais payeur, un incompétent ? Aujourd’hui cela se sait très vite. Savoir qui éviter, c’est devenu aussi très important.

Evidemment que lorsque l’on croise quelqu’un et que cela se passe mal, on a désormais beaucoup plus de latitude pour ne plus jamais perdre de temps avec cette personne. (évidemment cela ne vaut que si ce n’est pas votre chef ou votre client principal), mais disons à minimum que nous pouvons chercher plus facilement des alternatives.

Une bonne expérience ? Cela donne envie de recommencer et d’aller plus loin dans la collaboration.

Alors que retenir de tout cela ? Faisons quelques hypothèses prospectives.

  • Peut-être que les nouvelles formes de gouvernance, plus horizontales, moins centralisées, plus participatives, plus simples, vont elles-aussi se développer et trouver leurs places. A condition que cela n’empêche pas d’avancer. N’a t-on pas trop entendu l’adage : « Tout seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin. » Peut-être mais cela dépend aussi avec qui ? Aucune envie d’aller plus loin plus longtemps avec des personnes qui ne sont même pas drôles !!! C’est un peu comme choisir avec qui on va passer nos prochaines vacances. Vaut mieux bien s’entendre.
  • Peut-être que les communautés de valeur et d’intérêt vont se faire et se défaire plus rapidement, au fur et à mesure que l’on clarifie les visions que l’on croyait partagées, et que l’on explicite les divergences émergentes.
  • Peut-être aussi que les espaces d’innovation vont se remplir et se vider encore plus rapidement que ce que nous pensions.

Avant, nous travaillons pour un employeur toute sa vie, et on travaillait avec les mêmes collègues toute sa vie. Il fallait faire avec les bons et les moins bons ! Je ne sais pas si c’était la panacée, mais c’était en tout cas relativement stable et prévisible. Nous avions le temps de les évaluer, de es apprivoiser, de créer la relation de confiance et de trouver nos affinités dans le temps long.

Aujourd’hui, et sans doute encore plus demain, nous devons nous préparer à collaborer avec beaucoup plus de personnes différentes dans des temps beaucoup plus courts.

Alors comment choisir, comment filtrer, comment sélectionner ?

Les hard-skills ? CEO/CFO/CTO… ? Mouais. C’est bien mais cela ne suffit pas pour constituer une équipe de rock-stars. Cela implique que nous devons déveloper nos aptitudes de flexibilité et notre capacité à accorder sa confiance et à tolérer l’autre beaucoup plus vite, voire instantanément et a priori.

Là encore, pas certain que nous y soyons toutes et tous bien préparés.

Existe-t-il des canaux, des formations, des livres pour ne pas se tromper, pour faire les bons choix ? Plus important que du recrutement, plus important que de la prospection commerciale. Comment trouver l’oiseau rare, en qui avoir confiance ?

Et toi, quel est ton pipeline d’associés potentiels ?

Si choisir ses associés, c’est au moins aussi important que trouver son prochain client, comment mettre en place une veille active pour faire appel aux bonnes personnes au bon moment ?

Je rêve de trouver celles et ceux qui me font avancer, qui me font aller plus loin, et que je peux aider et soutenir. Et vous, comment vous y arrivez comment ? 🙂