Au moment où un reconfinement partiel ou complet se précise (ou couvre-feu, appelez le comme vous voulez), de nombreux messages de vigilance circulent pour prédire une catastrophe économique annoncée. Pourquoi ? N’at-on rien appris du premier confinement ? Ces ruptures de chaines d’approvisionnement logistique vont elles se reproduire ? Plus graves ou moins graves qu’au printemps ?

Quand ça casse…
Lors du premier confinement, nous avons pu plaider la surprise. Tel fournisseur ne peut plus nous livrer, tel avion n’a pas pu décoler, telle frontière était fermée… nous devons attendre que cela reprenne. Soit.
Cette fois-ci, qu’en sera-t-il ?
- Avons-nous eu le temps de privilégier les circuits courts ?
- Avons-nous eu le souhait de rebattre les cartes, de trouver des alternatives et de renégocier les contrats ?
- Ou au contraire, avons-nous fait le pari d’attendre que cela se passe sans rien faire ?
La première fois, on peut comprendre la dépendance, être tolérant, rester fidèle à un fournisseur de longue date. Admettons, ce sont les aléas, on ne pouvait pas prévoir.
Mais la deuxième fois, nous ne pouvons plus dire que nous ne savons pas que nous dépendons de ce fournisseur chinois, turc, brésilien ou éthiopien. Nous avons nécessairement expérimenté ces soucis une fois déjà. Nous ne pouvons plus prétendre que nous ne connaissons pas cette vulnérabilité.

Ne faut-il pas se dire qu’il est temps de changer quelque chose et de miser sur les circuits courts ?
Et si c’était l’occasion de redécouvrir les savoirs-faire du coin. Redécouvrir la proximité, le local, le 100% d’ici !!!

Allons-nous encore pouvoir attendre éternellement que les vols reprennent, que les frontières rouvrent ou que ce fournisseur reprenne le travail ?
A partir de quel moment cela va induire des changements stratégiques de rapprochements locaux, d’internalisation, de renégociation de contrats ou de diversification des fournisseurs ?
Avec toutes les vidéoconférences que nous avons écoutées d’une oreille sur la résilience, le rebond, ou la relance, qu’allons nous faire différemment cette fois-ci ?

Pause… réfléchissons, avec cette nouvelle crise de la COVID19 (ou 20), vers quoi allons nous ? Vers quoi souhaitons nous aller ?
- Plus de numérique ? OK, mais lequel ?
- Plus de GAFAM ? Vraiment ?
- Plus d’achats compulsifs sur internet depuis nos portables, confortablement installés dans nos canapés ?
- Plus d’heures passées devant Netflix ?
- Plus de télétravail ? Forcé, subi, choisi ? Pour les emplois de service et d’administration, c’est jouable, mais pour les autres, comment faire ?
Est-ce vraiment ce que nous voulons cette fois-ci ?
Comment prédire si mon client va me payer, si mon fournisseur va me livrer ?
Avec les mesures d’accompagnement, et selon les offices de statistiques, le premier confinement n’a pas été fatal pour trop d’entreprises, fort heureusement, mais il est probable que les entreprises aient dû réduire leurs réserves, leurs matelas de secours. Le second confinement risque de le devenir. Les trésoreries n’ont probablement pas eu le temps de se reconstituer.
En pleine période d’élection américaine, avec un Brexit encore plus dur que prévu, avec les tensions avec la Turquie et ses alliés, n’est-ce pas le bon moment de miser sur les partenaires européens de proximité et de confiance ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? Qu’allez vous faire différemment cette fois-ci ?
D’où va venir la rupture pour votre activité ?
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