Amitié et modèle durable de coopération Suisse-Union Européene

Bilatérales III : Coopérer pour la prospérité, éviter l’érosion

Genève, le 15 juillet 2025 – La Suisse se trouve à un moment charnière dans ses relations avec l’Union européenne (UE). Alors que le Conseil fédéral a récemment ouvert la consultation sur les Bilatérales III, un consensus croissant se manifeste dans le monde économique : la stabilisation et le renforcement des liens avec Bruxelles sont non seulement souhaitables, mais absolument nécessaires. Le coût de ne rien faire serait bien trop élevé, et il n’existe aucune alternative crédible au modèle bilatéral actuel.


Un soutien économique majeur et des bénéfices concrets

Malgré le volume conséquent des documents soumis à consultation, l’essentiel des Bilatérales III est déjà clair et bénéficie d’un large soutien de la part des entreprises suisses.

Bien que quelques désaccords isolés aient pu être exprimés, la grande majorité des acteurs économiques appuie fermement ces accords.

Début juin, de nombreux entrepreneurs issus de toutes les régions du pays se sont rassemblés à Berne pour exprimer leur adhésion et souligner l’importance capitale de ce paquet d’accords.

À Genève, les avantages tangibles des accords bilatéraux sont particulièrement évidents. Une enquête conjoncturelle menée à l’automne 2024 a révélé que plus de 40% des entreprises genevoises voient leur chiffre d’affaires directement lié à leur partenariat avec l’UE.

De plus, plus de trois quarts d’entre elles considèrent la libre circulation des personnes comme essentielle à leurs activités.

Même les entreprises qui ne se sentent pas directement concernées reconnaissent l’impact positif global des Bilatérales III sur le dynamisme économique du pays, deux tiers d’entre elles estimant qu’elles auront un effet bénéfique.


Le prix de l’inaction : l’érosion des acquis

L’interruption des négociations en 2021 a déjà eu des répercussions concrètes, notamment pour Genève. Dans des secteurs comme la protection des données et les dispositifs médicaux, plusieurs entreprises ont été contraintes de déplacer une partie de leurs opérations vers des pays voisins afin de conserver leur accès au marché européen.

Cette tendance pourrait s’accentuer si les relations entre la Suisse et l’UE ne sont pas stabilisées.

Cette situation est d’ailleurs préjudiciable aux deux parties. Sur les 5000 entreprises européennes qui exportaient des dispositifs médicaux vers la Suisse, 1200 ont cessé leurs exportations en raison de nouvelles barrières.

Il est donc urgent de rétablir un partenariat réellement « gagnant-gagnant », car le statu quo actuel, caractérisé par une érosion progressive des accords bilatéraux, n’est plus viable pour nos entreprises.


Convaincre la population : préserver une voie sur mesure

Si le monde économique est déjà convaincu de la nécessité des Bilatérales III, le principal défi est désormais de persuader la population suisse.

Les sondages récents indiquent que les milieux économiques et politiques devront intensifier leurs efforts pour sensibiliser le public et expliquer l’importance de ce paquet négocié pour l’avenir du pays.

Depuis vingt-cinq ans, la Suisse bénéficie des accords bilatéraux, ce qui a pu créer l’impression que leurs avantages sont acquis.

Or, ces accords ne reposent aujourd’hui sur aucune base juridique stable. Il est donc impératif d’ancrer solidement la voie bilatérale comme modèle durable de coopération avec l’UE.

Il est également crucial de souligner qu’il n’existe pas d’alternative crédible à ce modèle, conçu spécifiquement pour la Suisse.

Ce cadre permet un accès significatif au marché européen tout en préservant la souveraineté du pays.

La démocratie directe suisse restera intacte : le peuple conservera la possibilité de s’opposer à une reprise du droit européen par le biais d’un référendum.

Un rapprochement avec l’UE ne signifie donc en aucun cas une perte d’autonomie.


Stabilité, compétitivité et avenir : l’impératif des Bilatérales III

Dans un contexte géopolitique de plus en plus incertain et fragmenté, l’UE demeure le partenaire le plus sûr et le plus stable de la Suisse.

Cet accord est clairement dans l’intérêt de la Suisse. Espérons que la Suisse saura saisir l’opportunité que représentent les Bilatérales III pour préserver les acquis, garantir la stabilité et assurer la compétitivité de l’économie.

Le risque d’un saut dans l’inconnu, dont les conséquences du Brexit sont une illustration éloquente, est bien trop élevé.

Il est temps de soutenir les Bilatérales III

Bratislava, initier une collaboration européenne autour des objets connectés

Nous nous étions donné rendez-vous à Bratislava en plein mois de Juillet, pour échanger entre écosystèmes des « objets connectés », IOT, thème choisi pour initier une série de conférences pour mettre en place des collaborations concrêtes entre la Slovaquie, actuelle présidente de l’Union Européenne, les pays du V4 (Slovaquie + République Tchèque, Pologne et Hongrie) et leurs partenaires européens, notamment la France et la Suisse.

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En plein Euro de football, et en plein Brexit, c’était passionnant de voir comment la Slovaquie et les pays de V4 voient les choses.

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Le rendez vous avait été particulièrement bien préparé avec notamment le soutien de l’institut français, de la chambre de commerce franco-slovaque, de l’ambassade et du label French Tech, venu soutenir les meilleurs startups françaises, et participer à un des premiers évènements phares de la présidence slovaque au sein de l’Union Européenne.

Discours du président slovaque, et des officiels CCI, SBA… 

Après un mot de bienvenu du Président, nous avons pu assister à des tables rondes, des pitchs de start-ups, échanger sur des stands, et participer à des séances de speed-networking avec des partenaires triés sur le volet.

Les tables rondes thématiques

Du beau monde de passage sur les stands

Il fallait se frayer un chemin entre les différents acteurs de l’industrie IOT.

Entrepreneur, startup, fablab, living labs, hackerspace, coworking spaces, universités, faculté, centre de recherche, techno transfert, knowledge transfert, ambassadeur, ministres, chambre de commerce, promotion économique, Business France, French Tech, Institut Français, investisseurs, gros industriels (Orange, Dassault…).

L’écosystème francophone venu en force.

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De gauche à droite, des représentants de NUMA; de la IOT Valley de Toulouse (et moi!), parmi les écosystèmes de Paris, de Bordeaux, de Normandie, de Corse, d’Auvergne Rhône-Alpes et de la Suisse Romande, étaient venus pitcher les meilleurs projets IOT de France, soutenus par la French Tech et venus aussi découvrir les projets émergents des startups émergentes venus des pays V4.

Les pitchs: 3 minutes pour séduire.

Les pitchs et les keynotes se sont succédés pour rythmer la journée. Virtual Realité, réalité augmentée, caméra 360 immersive, application de dating géolocalisé, objets connectés, des tonnes de capteurs, des displays digitaux pour afficher les statistiques de réseaux sociaux, des smart bots, de l’intelligence artificielle, des robots, des solutions de valorisation des déchets, du smart home, du smart city, des smart objects, des SOO… il n’y avait que du smart !

Parmi les keynotes, celle d’Hyperloop n’est pas passé inaperçu. Dans quelques années, Bratislava devrait être relié à Vienne par une capsule allant à la vitesse du son, mettant ainsi les deux capitales, à 9 minutes l’une de l’autre au lieu d’une heure. Cela laisse rêveur, vivement que nous ayons cela entre Genève, Lausanne, Lyon, Milan, Turin et Zurich !!!

Intéressant aussi de découvrir que cette nouvelle folie visionnaire d’Elon Musk, devrait utiliser des technologies provenant de nos amis et voisins du CERN.

Histoire de bien ringardiser les transports en train actuels, Bebop Gresta, nous a rappelé que l’écart des rails, suit la logique de la largeur de l’arrière train de deux chevaux du temps de l’Empire Romain. Et que cela n’a pas changé depuis !

Toujours difficile (et un peu stressant!) de passer en pitch de 3 minutes, juste après un orateur tel que Bebop  Gresta, alias « le cowboy », un habitué des studios de CNN, qui semblait tout droit sorti de la série « Silicon Valley ». Bebop nous a présenté le projet Hyperloop, et souhaitait aussi attirer les talents vers le projet. Questionné sur « pourquoi il avait laissé pousser sa barbe, il nous a aussi révélé qu’il ne contrôlait plus l’aspect visuel de sa barbe, et que son look était depuis longtemps entre les mains de conseiller en image ». Comme quoi, la mode, le style, le look, et les technologies disruptives, ne sont deux mondes si éloignés que cela.

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Le pitch de notre projet IOT, le Smart Lab, s’est très bien passé (2:57 min pour être précis! j’avais laissé 3 secondes pour les questions du public ;-)) et surtout des supers contacts venus nous voir, parmi les acteurs de l’écosystème IOT les plus innovants.

Soirées chez l’Ambassadeur et au château

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…histoire de remercier les organisateurs et de poursuivre les discussions de partenariats.

La France ce soir-là a battu l’Allemagne 2-0, c’était le soir de Griezmann, cela nous a permis de fêter cela dans le centre ville.

Ensuite, il nous a fallu quitter Bratislava pour un retour vers Vienne en bus et Genève en avion, avec de nouvelles perspectives sur l’avenir de l’Europe, plein d’idées et de projets collaboratifs à concrétiser.