Comment l’IA transforme notre vie professionnelle

L’IA, bien plus qu’un levier de productivité : un impact profond sur la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT)

L’intelligence artificielle (IA) est sans conteste l’une des révolutions technologiques majeures de notre époque, promettant des gains de productivité inédits pour nos organisations.

Cependant, au-delà de cette métrique économique souvent mise en avant, un enjeu fondamental mérite toute notre attention : quel est l’impact réel de l’IA sur la qualité du travail et la qualité de vie au travail (QVCT) de nos collaborateurs ?

Cette question, trop souvent inexplorée, est pourtant cruciale pour construire un avenir professionnel durable et humain.

Nous devons collectivement nous interroger : comment l’IA modifie-t-elle les conditions de travail au quotidien ?

Quels effets concrets a-t-elle sur l’engagement, le sens du travail et la charge mentale ?

Comment les directions des Ressources Humaines (DRH) et des Systèmes d’Information (DSI) peuvent-elles accompagner ces transformations de manière responsable et durable ?


L’IA au quotidien : entre opportunités et défis pour les conditions de travail

L’intégration de l’IA dans nos processus de travail se manifeste sous diverses formes : automatisation des tâches répétitives, aide à la décision, analyse prédictive, interfaces conversationnelles… Ces évolutions ont des répercussions directes sur le quotidien des salariés.

  • Libération des tâches à faible valeur ajoutée : L’automatisation peut permettre aux collaborateurs de se décharger des tâches chronophages et répétitives, leur offrant ainsi la possibilité de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, nécessitant créativité, analyse critique et interaction humaine. C’est une opportunité d’enrichir le contenu du travail et de stimuler le développement de nouvelles compétences.
  • Aide à la décision et performance accrue : Les outils basés sur l’IA peuvent fournir des analyses de données complexes en temps réel, facilitant des prises de décision plus éclairées et plus rapides. Cela peut renforcer l’efficacité individuelle et collective, et potentiellement réduire certaines sources de stress liées à l’incertitude.
  • L’émergence de nouvelles formes de collaboration : L’IA peut devenir un véritable « assistant intelligent », optimisant les flux de travail et la communication. Des outils de planification intelligents aux plateformes collaboratives augmentées, l’IA peut fluidifier les interactions et améliorer la coordination.

Cependant, il est impératif de ne pas ignorer les défis :

  • Risque de déqualification et de perte de sens : Si l’IA est déployée sans réflexion sur l’évolution des métiers, elle peut mener à une parcellisation des tâches restantes et à une perte de sens pour les collaborateurs dont le cœur de métier est repris par la machine. La question de l’employabilité et de la requalification est centrale.
  • Intensification du travail et « uberisation » : L’IA peut aussi conduire à une intensification du travail par une surveillance accrue des performances, des objectifs plus ambitieux ou une pression constante à la productivité. Dans certains secteurs, elle peut favoriser des modèles de travail fragmentés et précarisés.
  • Charge mentale et hyper-connexion : L’interaction constante avec des systèmes IA peut générer une nouvelle forme de charge mentale, liée à la nécessité de comprendre et de vérifier les résultats produits par la machine, ou à la peur d’être remplacé. L’hyper-connexion, facilitée par l’IA, peut également brouiller les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle.

L’IA et l’humain : engagement, sens du travail et charge mentale

L’impact de l’IA sur l’engagement, le sens du travail et la charge mentale est multifactoriel et dépend fortement de la manière dont elle est intégrée dans l’organisation.

  • Engagement : L’IA peut potentiellement renforcer l’engagement en rendant le travail plus intéressant et moins répétitif. Si les collaborateurs se sentent accompagnés et voient l’IA comme un outil d’aide plutôt qu’une menace, leur sentiment d’autonomie et de compétence peut être accru. À l’inverse, un déploiement perçu comme opaque, menaçant l’emploi ou déshumanisant le travail, mènera inévitablement à une baisse de l’engagement.
  • Sens du travail : La question du sens est au cœur des préoccupations actuelles. Si l’IA permet aux individus de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée, où leur expertise et leur créativité sont sollicitées, le sens du travail peut être renforcé. En revanche, si l’IA réduit le travail à une simple exécution ou à un contrôle de machine, le sens risque de s’éroder, entraînant démotivation et aliénation. Il est crucial de veiller à ce que l’IA ne dilue pas la dimension relationnelle et éthique de nombreux métiers.
  • Charge mentale : L’IA peut, dans le meilleur des cas, réduire la charge mentale liée aux tâches routinières ou complexes. Cependant, elle peut aussi en créer de nouvelles :
    • Charge cognitive : Nécessité d’apprendre à interagir avec de nouveaux systèmes, de comprendre leurs logiques, de vérifier leurs résultats.
    • Charge émotionnelle : Peur du remplacement, sentiment de déshumanisation des interactions (notamment avec les chatbots), ou stress lié à une surveillance algorithmique perçue comme intrusive.
    • Charge informationnelle : Flux constant d’informations générées par l’IA, nécessitant un tri et une analyse accrus.

Accompagner la transformation : le rôle clé des DRH et DSI

Face à ces enjeux, les directions RH et IT ont un rôle pivot à jouer pour que l’intégration de l’IA soit une réussite humaine et organisationnelle.

Anticipation et gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) :

  • Cartographier les impacts : Identifier précisément les métiers et les compétences qui seront transformés par l’IA.
  • Développer les compétences de demain : Mettre en place des programmes massifs de formation et de reconversion, axés sur les compétences « humaines » (créativité, pensée critique, intelligence émotionnelle, collaboration) et les compétences spécifiques à l’interaction avec l’IA.
  • Co-construire les évolutions : Associer les collaborateurs et leurs représentants à la réflexion sur l’évolution des métiers et des processus.

    Conception centrée sur l’humain (Human-Centered Design) :

    • Impliquer les utilisateurs : Ne pas se contenter de déployer des outils, mais impliquer les futurs utilisateurs dès la phase de conception et de test pour s’assurer que les solutions IA répondent à leurs besoins et améliorent réellement leurs conditions de travail.
    • Transparence et explicabilité : Les systèmes d’IA doivent être compréhensibles par les utilisateurs. Expliquer pourquoi et comment une décision est prise par un algorithme est essentiel pour la confiance et l’acceptation.
    • Contrôle humain : Veiller à ce que l’humain garde le contrôle final et la capacité d’intervenir ou de corriger les actions de l’IA. L’IA doit être un assistant, non un substitut.

      Renforcer le dialogue social et l’éthique de l’IA :

      • Cadre éthique : Définir une charte d’utilisation de l’IA, encadrant les principes de non-discrimination, de protection des données, de respect de l’autonomie et de la dignité humaine.
      • Dialogue social renforcé : Engager un dialogue constant avec les partenaires sociaux sur les modalités de déploiement de l’IA et ses impacts sur les conditions de travail, la santé et la sécurité.
      • Accompagnement psychologique : Être attentif aux risques psychosociaux liés à l’IA (stress, anxiété, sentiment de déshumanisation) et proposer des dispositifs d’écoute et d’accompagnement.

        Adoption d’une culture de l’expérimentation et de l’apprentissage continu :

        • Tester et ajuster : Déployer l’IA par étapes, en privilégiant des pilotes et en évaluant régulièrement les impacts sur la QVCT.
        • Retour d’expérience : Mettre en place des boucles de feedback pour ajuster les usages et les outils en fonction de l’expérience des collaborateurs.
        • Culture de l’innovation responsable : Encourager une culture où l’innovation technologique est systématiquement évaluée à l’aune de son impact humain et social.

          Conclusion

          L’intelligence artificielle est une force de transformation inévitable.

          Notre responsabilité, en tant que leaders des organisations, est de veiller à ce que cette transformation soit au service de l’humain et non l’inverse.

          L’IA ne doit pas être perçue uniquement comme un outil de productivité, mais comme un levier pour améliorer fondamentalement la qualité du travail et la qualité de vie au travail.

          En adoptant une approche proactive, éthique et centrée sur l’humain, les DRH et les DSI, en collaboration étroite avec les responsables des relations sociales et de la QVCT, ont l’opportunité unique de façonner un futur où l’IA enrichit le travail, développe les compétences et renforce l’engagement.

          Il ne s’agit plus de savoir si nous devons intégrer l’IA, mais comment nous allons le faire pour maximiser ses bénéfices tout en protégeant et en valorisant notre capital humain le plus précieux.

          Souriez, vous télétravaillez !!!

          J’ai eu la chance d’analyser la performance d’une équipe de vendeuses et de vendeurs, qui travaillait à distance, dans un modèle appelé « Direct », pour gérer les petits et les moyens clients d’une grande multinationale.

          Je me souviens avoir écouté, analysé et modélisé dans tous les sens, ce qui faisait la différence entre nos meilleures vendeuses et nos meilleurs vendeurs, et ceux qui vendaient un peu moins vite ou un peu moins bien.

          Leur secret ? Je vous le donne dans le mille. Le sourire !!!

          Leurs clients entendaient leur sourire dans la voix, et c’est pour cela qu’ils achetaient.

          Les meilleurs vendeurs étaient celles et ceux qui parvenaient à faire sourire ou rire leur client le plus rapidement. Les meilleurs y parvenaient en 18 secondes !!! J’espère qu’elle se reconnaîtra ! 😉

          Aujourd’hui, en pleine gestion de crise, et à l’heure où le télétravail n’est pas encore totalement connu, maîtrisé, bien perçu par tout le monde, il me semble important de vous donner ce petit conseil qui vaut 3 milliards !

          Souriez et souriez vite, ça s’entend !

          Téléconférence ou vidéoconférence, peu importe, cela fera la différence. La bonne humeur, la bonne petite blague, bien placée, et c’est dans la poche.

          Commençons par un petit cadeau: voici un lien vers un dossier de photos avec plein de sourires. Collectionner les photos de sourires, c’est mon toc à moi. C’est communicatif !!!

          Plus sérieusement, nous vivons un moment où le dispositif de télétravail va être stress-testé dans de nombreuses entreprises. Il y a des enjeux importants. Des managers vont évaluer des employés pour savoir si ils peuvent travailler à distance en confiance ou pas.

          Ce n’est pas qu’une question de choix d’outils.

          Vous allez vous rendre compte que nous n’utilisons pas tous les mêmes outils. Skype, Zoom, WhatsApp, Facetime ou autre chose, finalement peu importe l’outil. C’est avant tout une question d’état d’esprit.

          Le télétravail, parfois décrié, est en fait un ingrédient de la recette du rebond économique pour votre organisation. Si vous le mettez en œuvre de la bonne façon, cela peut vous aider à court terme bien sûr, mais aussi à long terme.

          Du jour au lendemain, on vous ampute de votre « body language ».

          Nous avons l’habitude de faire recours au télétravail pour un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Souvent, il est accordé après de nombreuses demandes et il est parfois perçu négativement par les managers.

          Pour certains d’entre nous, travailler à distance, vivre et travailler en dehors du bureau, avec un mode de vie nomade, c’est un acquis depuis de nombreuses années.

          Pour d’autres, cette crise inattendue du Covid19 rend le télétravail quasiment obligatoire.

          C’est parfois voulu, souvent c’est subi.

          Dans certains cas extrêmes, cela va être l’occasion de tester pour la première fois une caméra, un micro, et de communiquer en étant filmé. A l’improviste, sans media training. Alors comment ne pas courir à la catastrophe ?

          Pour de nombreuses personnes, être filmé, se voir en vidéo, et interagir à distance, n’est pas facile. Cela peut générer du stress, souvent non-dit.

          De nombreux employés doivent s’adapter. Les managers aussi.

          A circonstances exceptionnelles, dispositif exceptionnel !!!

          Dans le cas de la gestion de crise du COVID19, nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour nous adapter.

          Ce n’est pas forcément évident pour tout le monde de s’adapter. Il faut apprendre à faire bonne figure. C’est un média comme un autre. Il faut savoir faire face à sa caméra, même si elle est miniature !!!

          Cela remet en cause pas mal de choses.

          Fin du présentéisme ? Nouvelles formes de contrôles ? Nouvelles façons de communiquer ? Nouvelles façons de gérer la performance ?

          – Quels sont les risques et les opportunités du télétravail ?

          – Quelles sont les craintes des managers ? Sont-elles légitimes et vérifiables ?

          – Comment éviter les écueils classiques ?

          Et si la crise était en fait une opportunité unique pour moderniser nos pratiques managériales, pour revoir les priorités ?

          Et si notre façon de gérer cette crise conditionnait notre capacité de rebond ?

          Et si le télétravail avec le sourire, était un facteur déterminant de votre capacité à absorber cette crise inattendue et les prochaines ? D’habitude, c’est une technique, en période de crise, cela devient presque un devoir civique.

          – Comment les managers doivent adapter leurs méthodes à cette nouvelle donne ?

          – Comment faire en sorte que la technologie soit un allié ?

          – Comment distinguer ce qui relève des problèmes liés à la crise, de ce qui relève du télétravail ?

          Pour passer en revue les différents aspects de la question, je vous propose une séance de coaching d’une heure pour gérer cette phase de crise de la meilleure façon possible, en mettant le télétravail et toutes les chances de votre côté.

          Il vous suffit de remplir ce formulaire rapide et je vous recontacte.

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          Atelier de Design Thinking en Entreprise

          Nous organisons le samedi 7 Avril 2018; un atelier de design thinking en entreprise; à Renens, près de Lausanne.

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          Nous vous proposons de vous former au design thinking sur une journée et de vous donner la possibilité d’appliquer les principes à votre idée réelle.

          A la fin de cette journée, avec le minimum de théorie et un maximum de pratique; vous aurez acquis les fondements et les principes du design thinking, vous aurez pu échanger avec d’autres professionnels et vous saurez comment appliquer le design thinking concrêtement à vos idées.

          Il nous reste 5 places pour compléter notre atelier. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 5 Avril à minuit pour faciliter l’organisation.

          Voici le lien pour vous inscrire.

          Prévoir une bonne dose de bonne humeur et de bienveillance. On vous espère nombreux.

          Pour toute question, contactez-moi. (yveszieba@gmail.com)

          Une meilleure collaboration grâce à l’auto-apprentissage de la 3D

          Pourquoi avons nous créé un Club Minecraft ?

          Nous voulions trouver un jeu pour développer les capacités d’auto-apprentissage de nos enfants.

          Après quelques rounds d’essais, les premiers résultats ne se sont pas fait attendre : plus grande concentration, meilleur investissement dans les apprentissages et une ambiance générale agréable grâce à une meilleure collaboration entre les enfants.

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          Minecraft comme outil de création 3D

          Pour l’ensemble des intervenants, Minecraft n’est pas seulement un jeu mais c’est aussi un outil de création. Pour vous en convaincre il vous suffit de taper Minecraft dans YouTube pour voir les réalisations de cette communauté de joueurs. Les joueurs à travers le monde entier arrivent à faire ce qu’ils veulent de ce jeu, et à le transformer en outil d’apprentissage de la 3D. Cette réflexion a conduit plusieurs professeurs à expérimenter des ateliers Minecraft dans leurs classes.

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          Minecraft à l’école, mythe ou réalité ?

          Il est ainsi possible d’utiliser Minecraft en cours de langues, d’éducation civique ou d’histoire, pour recréer le fonctionnement et l’architecture d’anciennes civilisations ou de se lancer dans la création d’un scénario puis d’utiliser les événements rencontrés au cours de la partie pour écrire un journal. Des projets d’envergures qui nécessitent de la part des élèves coordination, entraide et écoute.

          La possibilité offerte de jouer en ligne à plusieurs permet aux élèves de collaborer sur des projets et de développer un esprit d’entraide. Les joueurs plus expérimentés partageant leurs connaissances du jeu donnant conseils et astuces et n’hésitant pas à proposer leur aide. Enfin la possibilité de simplement se balader dans le monde pour voir ce que font les autres joueurs. Tout cela permet un environnement propice à la créativité, chacun étant encouragé à modifier, améliorer, mixer ses créations avec l’aide des autres joueurs.

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          Jeu en ligne… Et ancré dans la réalité

          Tous les participants n’ont pas besoin d’être derrière un écran, on peut assigner un rôle à chacun: les architectes pour la conception des plans sur papier, les documentalistes pour la recherche documentaire, les constructeurs avec chacun leurs spécialités, l’administrateur du serveur pour s’assurer que tout se passe bien jusqu’au journaliste chargé de rendre compte de l’avancée du projet.

          Nous pouvons connecter un poste avec un vidéoprojecteur pour que tout le monde puisse suivre l’avancée du projet et permettre aux élèves de présenter une réalisation ou partager une idée à l’ensemble du groupe.

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          Minecraft et la science

          En réalité de nombreux élèves ont déjà appris par eux même les bases de la programmation grâce à Minecraft. Il existe des milliers de vidéos expliquant le fonctionnement de la redstone et bon nombre d’entre elles ont été réalisées par des jeunes.

          L’importance de l’autoapprentissage en peer-to-peer (bien plus efficace que d’écouter un professeur!).

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          Minecraft Education Edition

          Minecraft Education Edition, une version donnant accès à des fonctionnalités avancées non présentes dans le jeu d’origine comme le bloc information permettant de donner des consignes ou la possibilité de délimiter des zones de constructions, de téléporter tous les joueurs.

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